Tous les vieux Tunisois vous le diront: le Paris Bar, c’était toute une histoire! Situé à l’angle de l’immeuble du Colisée, à la confluence des avenues Habib Bourguiba (ex- Av. Jules Ferry) et de Paris, ce troquet faisait partie d’un chapelet de bistrots qui se déployaient au tout début de cette avenue de Paris qui, dans le temps, allait jusqu’à la place Pasteur.
En ce temps, il y’avait dans la proximité immédiate du Paris Bar, le fameux Chez Paul dont les anciens vantent encore l’inimitable kemia (amuse-gueules). Juste à côté se trouvait également le Colibri, l’un des bistrots les plus prisés de la capitale pour son ambiance bon enfant et aussi ses amuse-bouches.
Toutefois, le point de repère du Paris Bar, c’était l’immeuble de La Dépêche tunisienne, un journal quotidien qui fut longtemps le plus lu en Tunisie. Les services de la Dépêche avaient pour coutume d’afficher les infos les plus importantes à l’entrée de l’immeuble sur des tableaux ou bien en les écrivant à la craie blanche.
Parmi ces infos très attendues, il y avait les résultats du tiercé en France dont l’affiche était suivi d’une ruée des clients des trois bars précités. Ainsi, le Paris Bar était un rendez-vous pour les turfistes et aussi pour les familles qui y venaient le dimanche après la messe pour un rafraîchissement ou un café bien corsé.
Tenu par les Diacono, une famille d’origine maltaise établie en Tunisie depuis 1830, le Paris Bar était clairement un point d’ancrage pour toute la ville au coeur de laquelle il se trouvait. On s’y retrouvait facilement et il comptait avec le Café de Paris qui se trouvait de l’autre côté de la grande avenue un repère aussi fréquenté que le Café du Casino ou la terrasse de La Rotonde dans le Colisée.
Quelques années après l’indépendance, les Diacono prirent leur retraite et l’établissement ferma quelques années avant de rouvrir à l’enseigne du Tunis Club. Ce nouveau café tunisois avec sa grande salle a longtemps eu les faveurs des étudiants qui le préféraient au Café de Paris considéré comme plus guindé et regorgeant de notables. Toutefois, à la fin des années 1990, Le Tunis Club baissa le rideau et le café se transforma en agence de la Banque de l’Habitat.
Telles sont les grandes lignes de l’histoire du Paris Bar alias Tunis Club, un des cafés historiques d’une avenue Bourguiba qui en compta des dizaines au fil des siècles et des décennies. Ainsi, la mémoire collective se souvient-elle encore du Triomphe, du Prado, du Normandie ou encore de Chez Max, du Marignan ou du Coq d’or qui, tous, se sont succédés sur la plus belle de nos avenues…?
Mon pere racontait qu il etait garcon de cafe a tunis.apparement il avait rachete un cafe avec ses 2 freres jules et roger sitbon.lui il s s appelait ernest .vous avez des renseignements sur eux plus precis?
Il me semble que l’agence bancaire avait pris la place des locaux du « Café de Tunis »..Lequel avait pris …avant.. la place du Paris bar
Salut Hatem.
Il y avait aussi le fameux bar « le chantilly » que tenait mon grand père dans les années 60 a 70 , mr Joseph Grech, situé pas loin de la cathédrale de Tunis et en face de la fameuse librairie ´ claire fontaine ». Son pâtissier était Mr Paparone. Pourrais-tu trouver des photos, des témoignages ou des articles concernant ce bar ? Merci d’avà ce. Corinne Grech
Coucou Corinne,
Il était situé rue d’Alger et c’était le rendez vous des lycéens du Lycée Carnot.
Excellente pâtisserie de François Paparone et une cuisine savoureuse du cuisinier Gazan.
Nous avions trinqué à l’occasion de notre mariage civil le 29 Juillet 1961 et nous étions également présent lors de son inauguration.
Bonjour, une de mes cousines me dit que mon arrière grand-père et ses fils ont tenu le Café de Paris avenue Jules Ferry. Quelqu’un a-t-il fréquenté cet établissement et peut-il me dire s’il a connu les propriétaires ? Et me parler du café… Merci d’avance.
Bonjour, est ce que ce café c’est appelé » le café Rich » ou quelque chose comme ça au 19 eme siècle. Mon arriére grand père l’aurait tenu a cette époque