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La Tunisie figure sur la liste des 27 pays présentant une « pénurie en eau élevée », tandis qu’un quart de la population mondiale, vivant dans 17 pays, est en situation de « pénurie hydrique grave », proche du « jour zéro » lors duquel plus aucune eau ne sortira du robinet, selon un rapport du World Ressources Institute (WRI) publié, mardi.
En effet, la carte établie par cette cellule de réflexion (think tank) américaine fondée en 1982 et sise à Washington mesure les risques de pénurie en eau, de sécheresse et d’inondations fluviales dans les quatre coins du globe.
Dans les 17 pays concernés, principalement situés au Moyen-Orient et au nord de l’Afrique, — le Qatar, Israël, le Liban, l’Iran, la Jordanie, la Libye, le Koweït, l’Arabie saoudite, l’Erythrée, les Emirats arabes unis, Saint Marin, Bahreïn, le Pakistan, le Turkménistan, Oman, le Botswana et l’Inde (deuxième pays le plus peuplé du monde), « l’agriculture, l’industrie, et les municipalités absorbent 80% de la surface disponible et des eaux souterraines lors d’une année moyenne », souligne l’Institut.
En revanche, outre la Tunisie, les 26 autres pays qui affichent une « pénurie hydrique élevée » sont: le Chile, l’île de Chypre, le Yémen, l’Andorre, le Maroc, la Belgique, le Mexique, l’Ouzbékistan, la Grèce, l’Afghanistan, l’Espagne, l’Algérie, la Syrie, la Turquie, l’Albanie, l’Arménie. le Burkina Faso, Djibouti, la Namibie, le Kyrgyzstan, le Niger, le Népal, le Portugal, l’Irak, l’Égypte et l’Italie.
« La pénurie en eau est la plus grande crise, dont personne ne parle. Ses conséquences prennent la forme d’insécurité alimentaire, de conflit, de migration, et d’instabilité financière », a fait savoir Andrew Steer, PDG de WRI.
« Lorsque la demande rivalise avec les réserves, même de petits épisodes de sécheresse — qui vont augmenter avec le changement climatique — peuvent provoquer de terribles conséquences », comme les récentes crises à Cape Town, Sao Paulo ou Chennai, fait savoir le think tank américain.
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