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Saviez-vous que le nom de l’auteur latin Cicéron (en latin: Marcus Tullius Cicero) provient du mot « pois chiche »? En effet, en latin, « pois chiche » se dit « cicer » et le fameux Ciceron aurait été nommé ainsi à cause d’une verrue sur son nez, qui avait la forme d’un petit pois chiche.
L’anecdote est savoureuse mais tempérée par une autre version qui nous dit que la famille de Ciceron avait en fait fait fortune grâce à la culture des pois chiches.
Légume sec, riche en protéines et en vitamines B, le pois chiche est ainsi très présent dans nos assiettes depuis la nuit des temps.
Ce féculent est en effet d’origine méditerranéenne, précisément de Syrie et de Turquie du sud. Le pois chiche constituait la base de l’alimentation des Mésopotamiens et sera grandement consommé par les Grecs et les Egyptiens.
Il est probable que la Tunisie ait connu le pois chiche depuis l’époque phénicienne et que cette légumineuse ait alors été importée par les compagnons de Didon et leurs descendants.
Les Romains étaient très friands de pois chiches qu’ils appréciaient selon diverses préparations. Grillé, cuit, pilé, le pois chiche est à la base de plusieurs plats antiques comme par exemple la « cicerona ».
Pour préparer une cicerona à la mode latine, il fallait simplement faire revenir dans de l’huile d’olive des pois préalablement trempés dans l’eau et égouttés. Ensuite, il suffisait d’ajouter quelques graines de cumin et une pincée de coriandre puis assaisonner avec du poivre. Un régal, selon plusieurs chroniqueurs de l’Antiquité.
Selon Horace, pendant leur temps libre, les Romains aimaient grignoter des pois chiches grillés comme nous continuons à le faire aujourd’hui.
De fait, le pois chiche est très présent dans notre cuisine. Certains plats comme le couscous, le « mermez », le « lablabi » (notamment le fameux « sandwich lablabi » de Bizerte-ndlr) ou le « mderbel », lui font honneur. Notre pâtisserie aussi fait un grand usage du pois chiche dont le goût âpre est très recherché par certains palais.
Autour de la Méditerranée, le pois chiche règne sur des préparations comme le « houmous » des Levantins (Liban, Syrie, Palestine, Jordanie, etc,), la « ghraïba homs » des Tunisiens, la « harira » marocaine ou la « socca » niçoise (une galette de farine pois chiches cuite au four et vendue en parts).
On peut aussi savourer, partout en Méditerranée, une salade de pois chiches aussi simple à préparer qu’énergétique. Ce n’est pas le moindre des atouts de cet amour de pois chiches qui, discrètement, fait durablement partie de nos habitudes alimentaires les plus ancrées.
Comment dès lors ne pas rendre hommage à cette légumineuse éternelle, fondante, craquante et toujours revigorante?
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