Huile d’olive: non, la Tunisie n’est pas le 2e producteur mondial !

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Si la Tunisie a toujours figuré dans le peloton de tête des plus grands producteurs d’huile d’olive à l’échelle mondiale, lors de la campagne 2016/2017, notre pays a occupé la 6e place mondiale avec 100 mille tonnes (-29%) juste derrière le Maroc (5e) avec ses 110 000 t (-15%), selon le bulletin du mois de novembre 2017 publié par le Conseil oléicole international (COI).

En effet, toujours d’après le COI, le bilan mondial de l’huile d’olive pour la campagne 2016/17 a été ouvert avec 549 500 t d’huile d’olive en stocks. La production mondiale d’huile d’olive est évaluée à 2 539 000 t, en baisse de 20% par rapport à la campagne précédente (– 637 500 t). Le chiffre de la production totale d’huile d’olive des pays membres du COI était de 2 350 500 t, soit 93% du total mondial.

La production d’huile d’olive de l’Union européenne (UE) est évaluée à 1 747 500 t, soit une baisse de 25% d’une année sur l’autre. Les chiffres individuels montrent l’Espagne (1er) en tête avec 1 286 600 t, suivie par la Grèce (2e) avec 195 000 t, l’Italie (3e) avec 182 300 t, le Portugal (7e) avec 69 400 t et les plus petits producteurs (Chypre avec 6 000 t, Croatie avec 5 100 t, France avec 2 800 t et Slovénie avec 400 t).

Si la production a augmenté en Turquie (4e), s’établissant à 177 000 t (+ 18%) ainsi qu’en Egypte (11e) avec 20 000 t (+21%) et au Liban (9e) avec 25 000 t (+ 9%), la performance globale des autres membres du COI a diminué de 10%.

Au Magreb par exemple, avec seulement 10 mille tonnes de plus, le Maroc (5e) a détrôné la Tunisie (6e) dans son leadership régional, suivie par l’Algérie (8e) avec 63 000 t (-23%) et la Libye avec 16 000 t (-11%).

Pour le reste du monde, on trouve des pays comme l’Argentine (10e) avec 21 500 t (- 10%), la Jordanie (11e) avec 20 000 t (-32%), la Palestine (12e) avec 19 500 t (-7%) et Israël (13e) avec 15 000 t (-17%).

Saison 2017/2018: la Tunisie, 5e mondial avec une augmentation de 120%

En ce qui concerne l’actuelle campagne, selon les dernières prévisions nationales officielles (on parle ici d’estimations-ndlr), la production mondiale d’huile d’olive en 2017/18 devrait augmenter de 14% à environ 2 894 000 t. La production totale des pays membres de la COI est estimée à 2 717 000 tonnes.

Les pays de l’UE devraient représenter 1 805 000 tonnes de ce tonnage, pour une augmentation de 3% en glissement annuel. La production en Espagne (1er) est estimée à 1 090 500 t pour une diminution de 15% par rapport à la campagne précédente, suivie de l’Italie (2e) avec 320 000 t (+ 76%); la Grèce (3e) avec 300 000 t (+ 54%); et le Portugal (8e) avec 78 800 t (+ 14%). Des tonnages plus faibles sont prévus pour le reste des pays producteurs de l’UE. La production dans les autres pays membres du CIO devrait connaître une forte augmentation d’une année à l’autre, en hausse de 51%.

Les principales augmentations sont prévues en Turquie (4e), autour de 287 000 t (+ 62%), suivies de la Tunisie (5e) avec 220 000 t (+ 120%); le Maroc (6e) avec 140 000 t (+ 27%), l’Algérie (7e) avec 80 000 t (+ 27%); Argentine (9e) avec 37 500 t (+ 74%); la Jordanie (10e) ex aequo avec l’Égypte (10e), dont la production serait estimée à 25 000 t, toutes deux en hausse de 25%; la Libye avec 18 000 t (+ 12%); Israël avec 16 000 t (+ 7%), tandis que la production au Liban diminuera de 8% à 23 000 t.

Les pays restants présentent de petits volumes de production.

Il reste à signaler que «le volume prévisionnel des exportations d’huile d’olive devrait atteindre les 200 000 tonnes durant la saison 2017-2018», d’après Chokri Bayoudh, directeur général de l’Office national tunisien de l’huile (ONH).