Crédit photo: @K.A.T.R.A – Instagram
Les « cynorrhodons », également appelés baies de l’églantier (Rosa canina L.), sont des plus recherchés et c’est surtout du côté de Zaghouan, entre Tunis et le Cap Bon, que ce fruit a ses racines.
Désigné sous le nom de « nesri » (« النسري« , en dialecte tunisien), l’églantier (arbre) donne une fleur très prisée, une sorte de rose sauvage qui a de multiples usages alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques.
L’hydrolat (eau) de « nesri » est des plus précieuses. Pour l’obtenir, il faut distiller dans un alambic les fleurs cueillies à l’aube pour éviter que le soleil ne fasse s’évanouir leurs essences.
On image ainsi les cueilleurs dans la pénombre qui se dissipe peu à peu, en train de réunir les fleurs, faisant de sorte que leurs précieuses essences ne s’évaporent pas. Pour la même raison, on distillera rapidement les précieuses cargaisons pour obtenir la fameuse eau au parfum léger.
L’eau de l’églantier ainsi obtenue, simplement nommée « nesri », sera ensuite utilisée comme tonifiant lorsqu’elle est bue nature ou diluée. Le « nesri » sert aussi à parfumer les « kaak ouarqa » (« كعك الورقة », en dialecte tunisien), ces pâtisseries rondes à la pâte d’amandes dont on dit qu’elles sont d’origine andalouse
Désormais, cette spécialité associée aux montagnes de Zaghouan est produite par un groupement d’agricultrices qui veillent à respecter les méthodes traditionnelles, de la cueillette à la distillation.Soutenues par des organisations non gouvernementales et des réseaux de diffusion, ces artisanes du « nesri » sont en train de donner une nouvelle vie à des techniques ancestrales tout en offrant de nouveaux horizons commerciaux à cette eau de roses si rare et aux fragrances si subtiles.
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