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Chaque région de Tunisie a ses rituels de l’Aïd el-Fitr (« عيد الفطر » = la fête de la rupture), dit « Eid Esseghir » (« عيد الصغير » = la petite fête), en dialecte tunisien). Ces traditions sont tellement nombreuses qu’on est en droit de se demander ce qui fonde ces particularismes qui se différencient malgré la proximité géographique.
En effet, il y a là du grain à moudre pour les anthropologues qui, entre « charmoula » (« الشرمولة ») sfaxienne ou djerbienne et « hlalem » (« الحلالم ») tunisoise pourraient décoder les origines de toutes ces traditions liées à la nourriture.
Difficile de les évoquer toutes ici et ce sera sur Tunis que nous concentrerons notre attention.
Les familles de la capitale ont pour tradition de préparer une soupe nommée « hlalem » faite de petits fragments de pâte de la taille d’un pignon.
Ce potage est généralement préparé sans viande, avec une poignée de fèves sèches et quelques pois chiches.
Pour le repas de l’Aïd, on veillera à ce que le potage ne soit pas piquant et on l’enrichira quelques branches de céleri et de persil.
Beaucoup de familles à Tunis prépareront aussi une « mloukhiya » (« الملوخية « ), en dialecte tunisien) pour sa couleur verte considérée propitiatoire. Certains préféreront une « madfouna » qui est un plat proche qui se caractérise aussi par sa couleur verdâtre.
La « maâkouda » est également de rigueur dans beaucoup de familles. Il s’agit d’un « tajine » aux oeufs, en général sans viande. Ce plat qui ne nécessite pas de grands préparatifs se déguste sur le pouce.
On le préfère ce jour précis aux tajines plus onctueux et consistants.
Enfin, il faut terminer le repas sur une note sucrée et, dans ce cas, la panoplie est des plus larges avec le recours aux gâteaux de l’Aid ou à une quelconque crème. A moins que ce ne soit une « titma », ce délicieux feuilleté aux pistaches!
Bonne fête de l’Aïd et bon appétit !