God save la chakchouka ! Que de fois cette préparation d’une grande simplicité n’a-t-elle sauvé une maman peu inspirée ou ayant fait un maigre marché.

Comme beaucoup de Tunisiens, j’ai grandi dans un milieu où la chakchouka était le recours ultime.

Ma mère était passée experte dans la préparation de ces chakchoukas aux multiples saveurs et pour que cela passe mieux, elle les nommait « ratatouille ».

Cette ratatouille bien de chez nous obéit pourtant à un code des saisons et son contenu se modifie au fil des mois de l’année.

Il s’agit d’un plat de terroirs qui, de plus, varie selon les régions. En tout cas, dans mon souvenir de cette époque, la chakchouka avait un goût rustique, terrien et populaire.

Plat du pauvre? Peut-être mais nous le mangions avec délices et ce qui faisait le charme de ces ratatouilles tunisiennes, c’est qu’elles se paraient toujours d’habits neufs.

Ma préférée a toujours été la chakchouka au potiron. Avec sa couleur qui tendait vers l’orange et ses textures fondantes, c’était un véritable régal qui me manque beaucoup

De même, en cette période, nous étions gavés de chakchouka aux deux fèves dont les prix sont des plus abordables au printemps. Un délice à retrouver et remettre à l’honneur. Il s’agit d’une préparation subtile puisqu’on y mêle fèves vertes et fèves sèches.

Plus classique et usitée, la chakchouka aux carottes avait aussi ses aficionados qui la goûtaient avec quelques morceaux de qadid et de petites saucisses merguez.

Comment tourner la page sans évoquer la fameuse, l’unique et l’emblématique chakchouka nabeulienne aux tomates et piments frais?

Ce plat a pour moi une saveur estivale et je me souviens que nous pouvions le manger avec ou sans oeufs.

En tous cas, ces chakchoukas au nom si musical, viennent de loin et font partie des plats débrouille les plus communs.

Pourtant, leur fraîcheur et leur légèreté sont incontestables. De plus, ils font leur meilleur usage des produits du moment.

J’ajouterai qu’ils sont diététiques sans le savoir ni le chercher et qu’au fond, cette bonne cuisine de maman avait des vertus insoupçonnées contre les maladies.

Comment se remettre d’aplomb pour pas grand chose? Demandez à vos mamans, elles auront certainement la réponse.

Et si comme mon cas, votre maman est déjà outre-tombe, laissez remonter le souvenir du bon pain trempé dans une chakchouka maison.

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Ingrédients

Pour 6 personnes

• 4 merguez
• 4 œufs
• 2 piments « meski » de la variété « Anaheim » (1 rouge et 1 vert)
• 2 oignons blancs
• 2 gousses d’ail
• 400 g de coulis de tomate
• 1 c. à c. de harissa
• 5 brins de persil
• Huile d’olive
• Sel
• Poivre noir

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Préparation

Étape par étape

• Éplucher et émincer l’oignon.
• Éplucher et couper en deux les gousses d’ail.
• Leur retirer le germe et les hacher.
• Laver et ciseler le persil.
• Faire revenir dans un faitout les oignons émincés et les gousses d’ail hachées avec un filet d’huile d’olive.
• Assaisonner et ajouter l’harissa.
• Laver, épépiner, éplucher et couper les piments « meski » en morceaux, avant de les ajouter la marmite ou le faitout.
• Couper les merguez en mocrceaux.
• Les ajouter en morceaux dans le faitout.
• Ajouter le coulis de tomate.
• Laisser mijoter 20′ à feu doux.
• Casser les œufs dans le faitout.
• Mélanger le tout avec une cuillère en bois.
• Laisser cuire 10′.
• Remuer doucement la chachchouka toujours avec la cuillère en bois pour homogénéiser la cuisson du merguez.
• Retirer du feu.
• Parsemer de persil ciselé.

Facultatif: Vous pouvez décorer votre chakchouka au merguez avec des rondelles d’oignons crus, des morceaux de citron confit et de feuilles de basilic.

• Servir bien chaud immédiatement.

 

 

Bon appétit !

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