De Los Angeles à Tel Aviv passant par Washington D.C., Beyrouth et Paris, le phénomène des « food trucks » (camions-restaurants, en français) ne cessa de révolutionner la planète « street food ». De véritables restos nomades, certes, ces « papotes roulantes » fleurissent un peu partout dans le monde, mais sous nos cieux, cette nouvelle mode demeure un peu frileuse. Focus sur cet OVNI de la gastronomie moderne qui peine à décoller en Tunisie.
La restauration mobile, voilà une tendance culinaire qui fait fureur aux quatre coins du monde. Si aux États-Unis, la « food-truck-mania » connaît son âge d’or (voir l’infographie réalisée par Paste Magazine) avec plus de 3 millions restos roulants, dans d’autres pays, le phénomène des camions-restaurants cartonne. C’est, le cas à Paris (France) ou Beyrouth (Liban) voire même à Tel Aviv (Israël) où un festival – « TLV Food Truck Fest » – y a pris forme.
À Washington D.C. par exemple, les « food trucks » sont devenus dans court laps de temps la destination préférée des fonctionnaires et surtout des politiques. En 2013, lors de ma visite de la capitale américaine dans le cadre du International Visitor Leadership Program (IVLP), j’ai été subjugué par l’organisation de ce business ultramoderne. Et dans ces camions-restos, il y en a pour tous les goûts: BBQ, sushis, falafel, pizzas, fajitas,cuisine créole, tapas, quesadillas, sandwichs, burgers, tacos, hot-dogs, etc…
Entre 10h30 et 14h30, la municipalité de Washington D.C. autorise dans certaines zones de la cité les camions-restaurants, sans se méfier des délais de stationnement. En revanche, les vendeurs sont autorisés à vendre leurs produits dans certaines zones situées à l’extérieur des zones réservées, dans la mesure où ils se garent dans des endroits légaux et respectent les limites du compteur. Mais ces camions devraient laisser une distance de 500 pieds des restaurants et fast-foods. Et dans le quartier central des affaires, où la majorité des « food trucks » sont stationnés, les autorités locales imposent une distance 10 pieds entre le trottoir et le véhicule sans obstacle adjacent entre chaque camion.
À ne pas confondre « camion-restaurant » et « remorque-restaurant »
En Tunisie, les exemples de « food trucks » ne sont pas légion. À l’exception de la franchise « Rôti Express » et le « food truck » de « La Focaccia 101 » (un bistro spécialisé dans la cuisine creative et italienne au Manzah V et au Lac 2), relevant de la société « MK Food Revolution » de Mohamed Kotti (fondateur); certains ont tendance à assimiler une « remorque-restaurant » ou une roulette à un camion-restaurant. C’est le cas avec le avec le concept « Junkie Truck » qui propose une multitude de recettes de hamburgers et de hot-dogs.
Ainsi au sens stricte du terme, « La Focaccia 101 » demeure l’un des rares « food truck » sillonnant les grandes villes tunisiennes (les zones côtières, essentiellement) et les stations balnéaires tout en proposant un large spectre de pizzas à la pâte fine aux différentes garnitures.
Si le concept des « food trucks » fait fureur un peu partout dans le monde, cette expérience demeure timide. Certains lient cette timidité avec l’absence de la culture « Street food » dans nos contrées. D’autres pointent du doigt les obstacles d’ordre financiers (prix de ces engins), les contraintes douanières qui entravent l’importation des camions-restaurants.
Enfin, les propriétaires de camions-restaurants sont confrontés à l’épineuse question des autorisations municipales: un sésame difficile à décrocher, surtout dans le Grand-Tunis, selon Zakia Ayari, une foodtrucker tunisienne.
En tout cas, ce qui est sûr et certain, c’est que l’avenir de la restauration rapide sous nos cieux passera inéluctablement par le créneau de la restaurant mobile. D’ailleurs, aux quatre coins du Globe, depuis 2010, le business du « fast-food » mondial roule pour les « food-trucks ». Les Européens et même les Israéliens l’ont compris, ce qui n’est pas le cas chez nous. Dommage !
Histoire des « food-trucks » aux États-Unis
L’histoire des « food trucks » américains remonte à de nombreuses années alors que les restaurants et la nourriture de rue faisaient partie des habitudes alimentaires américaines depuis la fin du XVIIe siècle, où l’on trouvait dans de nombreuses grandes villes de la côte est. Depuis lors, les camions-restautrants ont pris une place de choix dans la « street food » américaine et sont en perpétuelle évolution.
- 1691 – New Amsterdam (maintenant connue sous le nom de New York City) commencèrent à réglementer les vendeurs ambulants vendant de la nourriture à partir de chariots à pousser.
- 1850 – Les voitures à manger commençaient à offrir leurs services aux passagers des trains.
- 1866 – Charles Goodnight inventa « The Chuck wagon » pour nourrir les bestiaux et les diligences (voitures à chevaux) traversant le vieux Ouest.
- 1872 – On servit le premier dîner dans une voiture tirée par des chevaux.
- 1894 – Les vendeurs de saucisses commercialisèrent leurs marchandises à l’extérieur des dortoirs estudiantins dans les grandes universités de l’Est (Yale, Harvard, Princeton et Cornell), et leurs chars étaient connus sous le nom de « dog wagons » («voitures de chien»).
- 1917 – Les cantines mobiles de l’armée américaine (cuisines de campagne) commencèrent à nourrir les troupes.
- 1936 – Oscar Mayer lança le premier chariot portatif pour hot-dogs « The Weiner Mobile ».
- 1950 – Les camions glacés commencèrent à vendre leurs friandises surgelées.
- Les années 1960 – Les « Roach Coaches » firent connaître leur activité sur les chantiers de construction du pays.
- 1974 – Raul Martinez donna naissance au premier camion de « Tacos de Cabeza » en a convertissant un ancien camion de glaces. Il aurait garé son camion à l’extérieur d’un bar de East Los Angeles. Il fonda par la suite la « King Taco Chain »
- Années 1980 – Les « Grease trucks » commencèrent à se garer dans l’Université Rutgers au New Brunswick, NJ, vendant aux étudiants des «Sandwichs gras» .
- 2004 – « The Street Vendor Project » créa les « Vendy Awards »: une compétition qui identifie et rend hommage aux meilleurs vendeurs de « street food » de New York City.
- Juillet 2006 – Wikipédia ajouta «food truck» dans leur base de sonnées, y compris l’histoire des camions-restautrants à travers le monde.
- Novembre 2008 – Kogi BBQ fit sensation dans les rues de Los Angeles en vendant des tacos asiatiques infusés.
- Janvier 2010 – « Southern California Mobile Food Vendors Association » (SoCalMFVA) est créée, devenant la première organisation défendant les droits des propriétaires de camions gastronomiques.
- Mai 2010 – « The National Restaurant Association » consacra 1,500 pieds carrés aux expositions de camions alimentaires lors de sa convention annuelle à Chicago.
- Août 2010 – « The Great Food Truck Race » marqua le premier programme de télévision axé sur l’industrie alimentaire mobile.
- Septembre 2010 – « Mobile Cuisine » devint le premier site Web à fournir une couverture de l’industrie alimentaire mobile à l’échelle nationale.
- Septembre 2010 – Le gouvernement des États-Unis ajouta “Tips for Starting Your Own Street Food Business” (Conseils pour démarrer vos propres entreprises de restauration de rue) sur son site Web business.gov dans la section réservée aux PME.
- Octobre 2010 – Le prestigieux guide gastronomique « Zagat » annonça qu’en 2011, ils commenceront à fournir des critiques sur les « food trucks ».
- Novembre 2010 – Los Angeles commença à classer les camions-restaurants avec des notes de lettre comme les restaurants conventionnels.
- Janvier 2011 – Le président Barack Hussein Obama publia son son compte Twitter que son « food truck » préféré à Washington DC est D.C. Empanadas.
- Juin 2011 – NY délivra la première licence limitée d’alcool au « Pera Food Truck ».
- Août 2011 – La marque de prêt-à-porter « Gap » lança une campagne publicitaire à l’échelle nationale qui commercialise un jean de style rétro avec l’utilisation d’un restaurant-camion vendant des tacos.
- Février 2012 – Les « Food Trucks » servirent les fans la de la 46e finale annuelle de la ligue nationale de football américain, le Super Bowl XLVI, remporté par les Giants de New York contre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, le 5 février 2012 au Lucas Oil Stadium de Indianapolis (Indiana).
- Juin 2014 – La « National Food Truck Association », la première association nationale d’associations de restaurants-camions, vit le jour.
- Août 2014 – La sortie du film « #Chef »: l’intrigue de ce long métrage de Jon Favreau est centré autour d’un chef de renom qui perd son travail dans les cuisines du restaurant Gauloise dans le quartier de Brentwood à Los Angeles suite à une altercation avec un critique gastronomique et décida de se lancer dans la restauration maobile à travers un « food truck » nommé « El Jefe » en compagnie de sa famille.
(Source: Mobile-Cuisine – Traduction & recherche des photos: Abdel Aziz HALI)
Tout ce que vous avez cité ici n est rien à côté du réel problème que rencontrent les foodtrucker en Tunisie Il n y a aucune loi prévue pour ce type de commerce .Nous avons un foodtruck qui stationne à El Menzah 1 dans le parcours de santé et nous n avons pu obtenir que cet endroit aucune municipalité ne nous a donné l autorisation de stationnement dans tout le grand Tunis . Pour l été l emplacement est bon mais à partir de septembre il n y ay aura plus âme qui vive
Bon à savoir Madame… J’ai pris note.
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Bonsoir,
Je pense qu en Tunisie il y a le statut de marchand ambulant qui permet l exercice en fois truck.
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Bonjour à tous.
Mon Ami et moi souhaiterions nous installer à Djerba rejoindre notre famille qui y réside six mois de l’année.
Nous avons une expérience dans la restauration rapide aux États-Unis où nous sommes franchisés d’une enseigne.
Quelles sont les lois qui régissent les Food Trucks en Tunisie ? Quel investissement pour un Food truck selon vous ? Ou serait il plus judicieux de louer un emplacement dans un centre commercial par exemple comme nous le sommes ici aux USA ?
Merci de vos « lumières ».
Il faut prendre contact avec le Conseil municipal de votre commune à Djerba.
Bonsoir,
Je suis intéressée pour l’installation d’un camion ambulant sur la plage de kelibia et j’aimerais savoir si vous avez une idée d’un fabricant de camion à pizza en Tunisie s’il vous plaît !! Ou bien vaut mieux le ramener de France déjà près pour le taf !!
Pour info la mairie de kelibia est d’accord pour l’autorisation .
Merci pour votre retour 🙂
Bonjour
Nous souhaitons s’installer en Tunisie et ouvrir un foodtruk sur place est ce qu’on pourra s’installer partout où nous souhaitons où il faut toujours resté sur le même emplacement les lois ne sont pas très claire et est ce que si on ramène le camion il faut qu’il soit comme les voitures dois être âgé de moins de 5 ans et qu’elle gabarit.
Merci pour votre retour cordialement