La version papier du dossier de candidature de « La Harissa: Savoirs, savoir-faire et pratiques culinaires et sociales » a été officiellement déposée, mercredi, auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), en vue de son inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel (PCI).
Après la version électronique envoyée, fin mars dernier, par le ministère des Affaires Culturelles, ce fut le tour, hier, de la version papier du dossier d’être déposée directement au siège de l’Unesco à Paris au nom de la Tunisie et ce par Ghazi Ghrairi, ambassadeur, délégué permanent de la Tunisie à l’Unesco, lit-on dans un Tweet publié sur le compte officiel de ce dernier.
سعيد بأن قدمت باسم 🇹🇳 النسخة الورقية لملف المهارات والتقاليد المتعلقة بالهريسة إلى أمانة #اليونسكو للتراث اللامادي
Heureux d’avoir déposé au nom de la🇹🇳 la version papier du dossier des savoir-faire & traditions relatives à l’#Harissa à l’@UNESCO #patrimoineimmatériel#Tunisie pic.twitter.com/PR0JjxwagN— Ghazi GHERAIRI (@GHAZIGHERAIRI) October 14, 2020
Par ailleurs, dans un entretien téléphonique avec l’agence TAP, Ghrairi a indiqué avoir déposé le dossier auprès de l’organisation onusienne au cours d’une réunion de travail avec Tim Curtis, chef de Section du patrimoine culturel immatériel à l’Unesco et Secrétaire de la Convention de 2003.
Selon M. Ghrairi, le responsable onusien a exprimé son appréciation du contenu du dossier et la qualité du travail fait par la partie tunisienne.
Le diplomate a rappelé les efforts conjoints entre la Délégation permanente de la Tunisie auprès de l’Unesco, le ministère des Affaires Culturelles, l’Institut national du patrimoine (INP) et la société civile en vue de valoriser le patrimoine culturel immatériel comme étant une composante de l’identité nationale et un élément essentiel qui témoigne de la diversité culturelle.
Pour sa part, Fawzi Mahfoudh, directeur général de l’INP a déclaré que le dossier scientifique et technique de la Harissa est le couronnement d’un travail de longue haleine qui est réalisé par les experts et chercheurs de l’Institut. Il a mentionné un dossier de qualité qui est élaboré grâce au soutien de la société civile, citant notamment le Groupement des Industries de Conserves Alimentaires (GICA).
Le dépôt du dossier de la Harissa auprès de l’Unesco intervient suite à des réunions préparatoires au niveau national sous l’égide de l’INP. Cette institution scientifique et technique veille sur l’étude, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine culturel, archéologique, historique, civilisationnel et artistique.
La Harissa tunisienne est une purée de piments rouges utilisée pour assaisonner des plats. Ce produit enraciné dans le terroir et dans les habitudes culinaires du pays est à base de piments rouges et autres ingrédients comme les épices et l’ail dont la préparation varie selon les goûts.
La Harissa est parmi une liste d’aliments du terroir et de composantes du patrimoine immatériel national que l’INP veille à l’élaboration de leurs dossiers en vue de les inscrire au patrimoine de l’Unesco.
La rédaction avec TAP
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