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Les allergiques au pollen doivent éviter les compléments alimentaires à base de produits de la ruche, à savoir la gelée royale et la propolis, a recommandé mercredi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES, un établissement public français).
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation a rapporté trois cas de réactions allergiques graves, entraînant entre autres de fortes difficultés à respirer.
Une femme de 29 ans a dû aller aux urgences. Une autre de 49 ans a résolu la crise avec l’aide de son médecin et d’antihistaminiques. Et une dernière de 65 ans a également pris un antihistaminique.
« Il est conseillé aux personnes allergiques aux pollens mais également aux personnes prédisposées aux allergies ou à l’asthme d’éviter de consommer ces produits », a écrit l’Anses dans un communiqué.
Le cas du miel, autre produit de la ruche, est moins clair.
« Dans l’un des compléments alimentaires en cause il y a du miel, mais nous l’avons écarté comme agent allergène responsable. Dans ce cas-là, c’était plutôt la propolis », a expliqué à l’AFP la directrice de l’évaluation des risques nutrition à l’Anses, Irène Margaritis.
L’agence ne déconseille donc pas le miel aux allergiques au pollen.
La gelée royale est une substance avec laquelle les abeilles nourrissent les larves et la reine d’une colonie. La propolis est une substance résineuse issue d’arbres et transformée par les abeilles afin de bâtir les alvéoles dans leurs ruches. Les fabricants de compléments alimentaires vantent leurs bienfaits contre le vieillissement, le stress, les virus ou les troubles digestifs.
Mais l’Anses appelle surtout à la vigilance.
« Consommer des compléments alimentaires n’est pas anodin. On le dit, on le redit: ce sont des concentrés de substances. C’est un professionnel de santé qui, si intérêt il y a, doit évaluer l’intérêt d’en prendre », a affirmé Mme Margaritis. Dans le cas des compléments à base de gelée royale et/ou de propolis, les incidents ont atteint « le niveau de sévérité le plus élevé dans notre échelle [hors décès]. Ce niveau veut dire danger pour la santé, avec dans certains cas menace pour le pronostic vital », a-t-elle ajouté.