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Ingrédient bien connu des confectionneurs de confitures, les amandes de noyaux d’abricots sont de plus en plus consommées comme remède naturel pour de prétendues propriétés « anti-cancer ». Si une amande ajoutée pour parfumer plusieurs pots de confiture ne pose aucun problème, leur consommation en grande quantité expose à un risque d’intoxication au cyanure. Dans le cadre de son dispositif de toxicovigilance, l’Anses a recensé les cas d’intoxication aux amandes d’abricots en France et incite les consommateurs à la prudence.
L’amande est la graine qui se trouve à l’intérieur du noyau d’abricot. Consommée en grande quantité, cette amande expose à un risque d’intoxication au cyanure. En effet, les amandes d’abricot contiennent une quantité importante d’amygdaline, un composé d’origine naturelle qui se convertit en cyanure hautement toxique lors de la digestion. Ainsi, l’Agence rappelle les quantités d’amandes à ne pas dépasser par jour établies par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), soit environ 1 à 3 amandes pour les adultes et la moitié d’une petite amande pour les jeunes enfants.
Depuis quelques années, un engouement est apparu pour ces amandes d’abricot, commercialisées en tant qu’aliment permettant de lutter contre le cancer. Des doses élevées, de 10 amandes par jour en prévention à 60 amandes en curatif, sont préconisées. L’Anses précise qu’à ce jour, il n’existe aucune preuve scientifique de leur intérêt dans le traitement curatif ou préventif du cancer. En outre, une consommation à forte dose de ces amandes peut conduire à des signes d’intoxication aiguë tels que des convulsions, des troubles respiratoires, une diminution de la fréquence cardiaque, une perte de connaissance, voire un coma.
Dans le cadre de son dispositif de toxicovigilance, l’Anses a recensé les cas d’intoxication aux amandes d’abricots déclarés au réseau des Centres antipoison français (CAP) depuis 2012. Les symptômes rapportés sont principalement des vertiges, des malaises, des céphalées, des troubles digestifs, des palpitations cardiaques, ou encore une gêne respiratoire.
Même si aucun cas de gravité forte n’a été rapporté, l’Anses alerte les consommateurs sur les risques d’intoxication grave encourus en particulier dans le cas de consommation à hautes doses, visant des effets « anti-cancer ». La consommation des amandes d’abricots doit donc rester mesurée.