Tunisie|Réseaux sociaux : abrutissement gastronomique et overdose pseudo-culinaire !

Crédit: ©️ iStock


Pour moi, la gastronomie, c’est une histoire à raconter, des informations bien recherchées et documentées, une immersion sensorielle, un partage de passion et une belle émotion quelque part.

Les soi-disant créateurs de contenus plats, creux et superficiels qui pullulent sur les réseaux sociaux sont en train de tuer progressivement le charme de la vulgarisation et de la communication autour de la bonne chère avec leurs vidéos futiles et leur business — au service de stratégies de marketing — dissimulé voire camouflé sous l’étiquette du « Tout est bon ».

Que valent les faux « food bloggers », les voyageurs éphémères, les amuseurs de la « street food » (cuisine des rues) et les influenceurs culinaires sans leurs communautés ? Quelle valeur ajoutée apportent-ils au paysage gastronomique local ? Respectent-ils l’intelligence des connaisseurs ?

Informer, éclairer, investiguer, cultiver, éduquer et critiquer pour remettre les pendules à l’heure : ce que normalement font les journalistes culinaires et les « food critics » (critiques gastronomiques).

Or, l’armée d’Instagrammeurs, de YouTubeurs, de TikTokeurs et de Facebookeurs qui sévissent sur le net n’ont qu’un seul souci: faire grandir leur communauté de « followers » (suiveurs, NDLR) pour les utiliser comme une statistique et un argument commercial dans le but d’appâter les marketeurs en quête de visibilité et les annonceurs désireux de mettre en exergue leurs brands.

Je trouve que les internautes font beaucoup de mal aussi, parce qu’ils suivent le vent, parfois bêtement, en donnant du crédit à ces gourous (les influenceurs, NDLR) des temps modernes. Or, ils ignorent qu’ils ne sont qu’un outil pour ne pas dire le dindon de la farce ou l' »idiot utile » aux mains de ces ruminants d’informations réchauffées ou d’anecdotes rassies et déjà consommées ailleurs.

L’alternative, c’est qu’il y a malgré tout des résistants parmi les aficionados des cuisines du monde, le amoureux des produits du terroir et les hérauts du « fooding » (amalgame des mots anglais « food » et « feeling », NDLR) : des passionnés du goûteux et les porte-drapeaux du mieux manger.

N’oubliez jamais qu’aux yeux des régies publicitaires (l’entité qui facilite la transaction entre les éditeurs et les annonceurs, NDLR), la communauté et les suiveurs des influenceurs sont les seules choses qui les intéressent. En revanche, le contenu des « food influencers » est le cadet de leurs soucis.

Par votre suivisme, ne soyez pas le troupeau qui fait le bonheur du berger.

Finally, stop making stupid people famous and creating fake celebrities !


 

Ne soyez pas timides ... partagez votre avis!

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Ce contenu est protégé !!