Crédits photos : © Abdel Aziz Hali – mangeonsbien.com
Le « Chapati » est à Mahdia ce que le « Sandwich Lablabi » à Bizerte, la « Mtabga » à Gafsa, ou les « Mkharek » à Béja. Une tradition de la cuisine de rue voire une institution, et même plus, un art de vivre.
Dans la cité des Fatimides, on ne compte plus le nombre des échoppes et des enseignes qui font de cette spécialité culinaire leur gagne pain.
Mais qui dit « Chapati » à Mahdia, dit Mounira El Béji (57 ans) qui, depuis 2005, enchante les papilles et les pupilles des Mahdois à partir d’un garage — ex-« Hanout Attar » (épicerie) dirigé par son époux — situé juste en face du lycée « mixte » Taher Sfar.
Certes, il faut apprendre la patience dans l’étourdissante file qui s’allonge sur le trottoir de l’avenue Habib Bourguiba, mais la récompense est à la hauteur de l’attente : un authentique « Chapati » avec une délicieuse pâte fine — à base de semoule fine — et fondante dans la bouche… Ma Madeleine de Proust avec l’inimitable gâteau roulé à la vanille de la mythique boulangerie & pâtisserie Sfar.
Armée de son « Tajine ghannay » (poêle en terre cuite) à feu vif et son rouleau en bois, derrière son plan de travail, « Ta Mounira » — comme aiment l’appeler les Mahdois — prépare, chaque après-midi ses savoureux « Chapatis »… avec amour et passion.
Une chose est sûre: les « Chapatis » de Mounira sont les meilleures de Borj Erras à Hiboun.