Crédit photo: Anis KALAI – © Copyright mangeonsbien.com
Pour les 30 ans de la Coupe du Monde de la Pâtisserie, le « Negaraku » (Mon pays), l’hymne national malaisien, a résonné, hier, au Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation (SIRHA 2019), à Lyon.
En effet, les jeunes pâtissiers de ce pays de l’Asie du Sud-Est — Ei Loon Tan, Otto Tay et Ming Ai Loi — ont créé la sensation, à l’Eurexpo, en remportant le premier prix juste devant une incroyable équipe japonaise galvanisée par la présence d’une pâtissière (un fait rarissime dans ce genre de compétitions-Ndlr) et de l’Italie (3e).
« La coupe du monde de la pâtisserie a permis à toute une profession de gagner un pari difficile dans lequel douceur, qualité, amour du travail bien fait, sens du beau et du geste gratuit, créativité… sont des règles élémentaires. », a déclaré chef Gabriel Paillasson, fondateur de ce concours mondial.
De son côté, l’équipe tunisienne, composée de Sapuarachchige Duminda, Haitham Najjar et Ramzi Ghouil, s’est classée 18e avec 7191 points sur 21 nations.
Voici le classement général:
- Malaisie (11904)
- Japon (11862)
- Italie (11083)
- Etats-Unis (10947)
- Royaume-Uni (10833)
- Australie (10416)
- Singapore (10337)
- Belgique (9573)
- Corée du Sud (9100)
- Taiwan (9025)
- Chine (9018)
- Suède (8881)
- Argentine (8457)
- Pologne (8349)
- Maroc (8209)
- Chili (8047)
- Mexique (7947)
- Tunisie (7191)
- Egypte (7021)
- Algérie (6958)
- Brésil (6262)
« Une grande marge de progression »
« Ce résultat ne reflète pas vraiment le niveau de l’équipe tunisienne qui a eu quelques soucis d’ordre logistique. Ils ont failli même ne pas y participer. », a souligné Etienne Leroy, champion du monde de la pâtisserie 2017 et président du jury international.
Des difficultés confirmées par le président de la délégation tunisienne, Karim Ellouze: « Notre candidat pour le chocolat et le président de l’équipe se sont désistés. Nous étions un peu déstabilisés, mais l’équipe n’a pas baissé les bras et ils ont continué à travailler malgré plusieurs obstacles pour pouvoir honorer leur engagement et participer à cet évènement. »
« En revanche, ils (les Tunisiens) ont réussi un excellent entremets au chocolat que je me suis régalé en le dégustant. Il y a encore une grande marge de progression pour la pâtisserie artistique que ce soit en Tunisie ou dans les autres pays du Maghreb. », a ajouté chef Etienne Leroy.
Pour la première fois dans l’histoire de cette compétition, le dessert à l’assiette devait être 100 % vegan: c’est-à-dire, un dessert ne faisant appel à aucun produit animal ou d’origine animale. Une difficulté inédite pour les 21 équipes sélectionnées au terme de 50 sélections nationales et quatre continentales en deux ans, composées d’un pâtissier, d’un chocolatier et d’un glacier.
Durant 10 heures, les candidats, dont ceux de la Tunisie, devaient réaliser : 3 entremets glacés aux fruits, 19 desserts vegan à l’assiette, 1 pièce artistique en sucre, 1 pièce artistique en chocolat et1 pièce artistique en glace hydrique sculptée.
Il reste à signaler que le goût des desserts réalisés en public comptait pour 55 % dans la note (36 % pour l’artistique).
En effet, les candidats ont été jugés sur 6 notes relatives à quatre grandes parties : 1 note sur le travail, 1 note sur l’artistique, 1 note sur le buffet et 3 notes sur la dégustation (entremets au chocolat, entremets glacé et dessert à l’assiette vegan).
La Coupe du Monde de la Pâtisserie est « un révélateur de talents », selon Christophe Michalak sacré champion du monde en 2005. Un évènement « exceptionnel », a fait savoir le célèbre chocolatier et pâtissier belge, Pierre Marcolini, lauréat en 1995.
« Le fait d’être champion du monde ouvre de nouvelles portes, des départs à l’étranger, des formations en France et aux quatre coins de la planète chez les meilleurs. Car dans la profession, la Coupe du monde de pâtisserie a une énorme crédibilité », a conclu Quentin Bailly qui a remporté la Coupe du monde en 2013, avec Jeoffrey Lafontaine et le Lyonnais Mathieu Blandin.
Il fautsavoir accepter les défaites sans chercher des excuses bidon! La participation Tunisienne en elle même n’est qu’un coup de pouce de Gabriel Paiallasson, par contre l’Egypte , Maroc et Algérie ayant participé suite à leur résultats dans le African Cup 2018
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