Bonne nouvelle pour les amateurs des produits alimentaires riches en Oméga 3. Une huile de colza 100% tunisienne vient de faire une entrée assez remarquable sur le marché tunisien à travers la marque « Lesieur ».
L’aventure de cette filière a débuté en 2014 à travers l’implantation de cette culture sur une superficie totale de 3157 hectares et impliquant 104 agriculteurs dans trois principales zones de production à savoir Bizerte, Béjà et Zaghouan.
Si la récolte s’effectue, chaque saison (de fin mai, début juin), jusqu’à nos jours, 1549 tonnes ont été récoltées, dont 610 t en 2015, pour une production globale en huile de colza de 480 tonnes (175 t en 2015), selon les chiffres fournis par CRISTAL TUNISIE, filiale du groupe AVRIL (Maison mère de Lesieur) et acteur central du marché des huiles de table et des condiments en Tunisie.
« Ce projet permet en outre à la Tunisie, grande consommatrice d’huiles végétales, d’inaugurer la production sur son sol d’huile de colza, alors que la demande des consommateurs tunisiens pour cette huile reconnue pour ses bénéfices nutritionnels est en croissance. », lit-on dans un communiqué rédigé par l’Agence KALIMA.
Rappelons que l’huile de colza est particulièrement intéressante du fait de sa teneur en acides gras essentiels comme l’acide linolénique, un oméga-3. Les effets des oméga-3 sur la régulation de la tension artérielle, l’élasticité des vaisseaux, les réactions immunitaires et anti-inflammatoires sont reconnus. L’huile de colza compte parmi les huiles végétales qui en contiennent le plus.
Cette huile végétale est aussi très riche en vitamine E (antioxydant par excellence et qui a un une action directe sur l’activité neuromusculaire).
Composition de l’huile de colza:
- Acides gras mono-insaturés : 63,5 %
- Acides gras saturés : 7,9 %
- Acides gras poly-insaturés : 28,6 % dont
- Acide linolénique (oméga-3) : 9,2 %
- Acide linoléique (oméga-6) : 19,4 %
- Vitamine E : 32mg pour 100g
« Son principal atout est sa richesse en oméga 3 (9 %), avec un rapport oméga 6/oméga 3 inférieur à 4, donc favorable à la bonne assimilation de ces deux acides gras indispensables », selon Florence Foucaut, porte parole de l’Association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN).
Une huile qui ne supporte pas les hautes températures
En revanche, sa forte teneur en oméga-3 lui confère une certaine fragilité par rapport à ses concurrents. En effet, selon plusieurs experts, cette huile ne tolère pas les hautes températures.
Bon à savoir: il est ainsi conseillé de ne pas la chauffer au-delà de 120°C. Elle se détériore et prend un goût amer. Pressée à froid, il est préférable de la consommer crue pour garder toutes ses vertus.
En cuisine…
On l’utilise souvent pour assaisonner les crudités. Sinon pour les cuisson, elle est contre indiquée comme huile de friture, même si en 2006, le Ministère français de la santé « conscient de l’intérêt nutritionnel de l’huile de colza » en a recommandé l’utilisation aussi pour ce type de cuisson.
D’ailleurs, les grands Chefs cuisiniers la recommande pour arroser d’un filet les légumes et les poissons (après cuisson) tout en l’associant avec une pointe de citron. Ça serait idéale !
« On recommande de consommer 4 c. à s. d’huile par jour et il est intéressant de faire moitié huile de colza (oméga-3, vitamine E) et moitié huile d’olive (oméga 9, phytostérols) », ajoute Mme Foucaut.
Dans les années 1960, l’huile de colza avait une très mauvaise réputation d’être responsable de certaines lésions cardiaques, suite à une étude sur les rats. Aujourd’hui, cette étude a été largement remise en cause et l’huile de colza a repris ses lettres de noblesse aux yeux des scientifiques.
Enfin, à l’image de l’huile d’olive, elle est faible en acides gras saturés ce qui a motivé les nutritionnistes de faire de cette huile une source de bienfaits.
Post-scriptum: La photo à la UNE (Source: Nutrition Advance)
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