Crédit photo: Miguel MEDINA © AFP
Le monde de la gastronomie a rendu hommage à Joël Robuchon, décédé, hier.
Le monde de la gastronomie rend hommage à Joël Robuchon. Sur cette photo datant de 1994, il pose dans les cuisines du restaurant portant son nom, à la veille de son inauguration #AFP pic.twitter.com/xBggZGTD9u
— Agence France-Presse (@afpfr) 6 août 2018
Alain Ducasse, chef cuisinier, à l'AFP
« J’avais une grande estime pour Joël, un confrère exigeant qui a tracé sa voie personnelle dans notre métier. Travailleur acharné, Joël Robuchon a été premier partout. Par le nombre d’étoiles Michelin attribuées à ses établissements, pour avoir présidé le concours +Un des Meilleurs Ouvriers de France+ aux côtés de Paul Bocuse, ou encore par le succès de son émission télévisée +Bon appétit, bien sûr+. Plus important encore, par sa découverte du Japon et l’amour qu’il a toujours porté à ce pays. (…) Joël Robuchon a marqué la haute cuisine française de son empreinte. Il l’a fait en suivant toujours sa propre voie, mélange de liberté et de rigueur. Rigueur du savoir-faire et d’une précision métronomique du geste. Liberté d’explorer des territoires nouveaux et d’ouvrir la cuisine sur le monde ».
— Agence France-Presse (@afpfr) 6 août 2018
Marc Veyrat, chef cuisinier, à l'AFP
« Toute la cuisine française est affectée. C’était un modèle. C’est quelqu’un qui nous a tracé un sillon éternel. Robuchon, ce n’était pas hier, c’est aujourd’hui encore. Il a été l’homme le plus créatif du XXIe siècle en respectant les produits et les produits de proximité (…) C’était un créatif incroyable, il a d’ailleurs été l’instigateur de la cuisine nouvelle il y a 25 ans. Il a révolutionné la cuisine, c’était un véritable génie et un ami (…) Son visage racontait toute son histoire: plein d’humilité, plein de transmission, plein de créativité… les yeux malins… incroyables. C’est vraiment quelqu’un qui va me manquer énormément ».
— Agence France-Presse (@afpfr) 6 août 2018
Jean Suplice, chef cuisinier, à l'AFP
« Joël Robuchon, c’était l’excellence, un modèle, un exemple qui a fait avancer le renom de la gastronomie française à l’étranger, comme Monsieur Paul [Bocuse]. Il fallait être un très grand pour se faire connaître dans le monde entier avec une purée! Mais quelle purée! J’ai grandi et appris avec lui. Son nom restera à jamais gravé dans nos mémoires. Il a marqué toute une génération. Tout le monde rêvait de travailler avec lui pour apprendre la rigueur, la simplicité. Ce n’est pas pour rien qu’il a été élu plus grand cuisinier au monde. Cette année, on aura perdu deux immenses cracks de la gastronomie française ».
— Agence France-Presse (@afpfr) 6 août 2018
Philippe Etchebest, chef cuisinier, à l'AFP
« Robuchon, c’était les valeurs du travail, de l’exigence, de l’amour du travail bien fait et de la transmission (…) Il avait aussi cette humilité qu’il savait avoir pour rayonner (…) Il a apporté une sorte de précision, de rigueur hors norme à la cuisine (…) Il avait un palmarès juste incroyable, le cuisinier le plus étoilé au monde, rien que cela, cela devrait suffire (…) À Top Chef, nous avions encore récemment organisé une émission avec lui autour de la pomme de terre. (…) Son plus gros combat, cela a été sa maladie. Il était resté très discret par rapport à cela ».
— Agence France-Presse (@afpfr) 6 août 2018
Michel Guérard, chef cuisinier, à l'AFP
« J’ai reçu un grand coup derrière la tête. Je ne m’y attendais guère, même s’il y a quinze jours on m’avait parlé de la santé de Joël qui était délicate. C’était le maître de la grande cuisine moderne. Je l’ai connu à ses débuts à Paris quand j’étais moi-même dans la capitale. J’ai assisté à sa montée en puissance. Ensuite je suis parti en province, nous avons eu des liens très distancés du fait de la géographie. On avait en commun le même mentor, Jean Delaveyne, meilleur ouvrier de France pâtissier, qui avait monté un restaurant à Bougival. Cela nous réunissait. Je l’ai vraiment retrouvé quand il est venu chez Bernard Magrez à Bordeaux. Nous nous sommes vus. On a apprécié de se voir, de se parler, ce qu’on n’avait pas pu faire auparavant ».
Guy Savoy, chef cuisinier, à l'AFP
« Il a fait partie de ceux qui ont réveillé toutes les cuisines dans le monde. On vient de perdre ce que les Japonais appellent un Dieu vivant. Après Bocuse, on vient de perdre deux monuments qui ont tellement oeuvré pour ce développement de l’intérêt pour les choses de la table. Joël était un super ambassadeur de ce savoir-faire français. La cuisine de Joël c’est son travail sur le socle académique de notre culture gastronomique, enrichi par des influences comme celles du Japon, un niveau d’épuration, une zénitude du produit avec ce qui fait notre identité, les saveurs de la cuisine française. Manger de l’oursin, du rouget, du caviar chez Joël, c’était un coup de poing de la mer. (…) Il a été le premier à s’installer à Las Vegas qui était un désert gastronomique. On est tous arrivé après: Alain Ducasse, Pierre Gagnaire… Je salue la légende. Ce qu’il a fait et ce qui va rester est tellement important ».
Régis Macron, président du Bocuse d'Or France, sur France Info
« Je suis comme tous les cuisiniers, comme tout le monde, abasourdi, sous l’émotion. Joël avait dix ans de plus que moi, c’était un maître. C’est un chef qui s’est fait tout seul, qui avait beaucoup de rigueur, avec ses collaborateurs aussi. Joël était une école à lui tout seul. Cette cuisine française l’a mené au summum et surtout à l’étranger. C’était toujours le geste, la précision. Se valoriser par un métier, c’est ce que j’ai appris de lui ».
Côme de Cherisey, président de Gault et Millau, à l'AFP
« C’est un goût, il avait un palais absolument incroyable, un palais parfait, il était capable de goûter ses plats pour toujours les améliorer et mettre au défi ses équipes ».
Éric Frechon, chef cuisinier, sur Twitter
Joël Robuchon n’est plus avec nous. Je suis profondément triste. Ce qu’il nous laisse à tous est immense. Je pense à sa famille, à ses équipes et à son fidèle ami de toujours Éric Bouchenoire et leur envoie mes pensées les plus douces et les plus sincères. pic.twitter.com/Z8F7W8RcY0
— Eric Frechon (@EricFrechon) 6 août 2018
Alain Passard, chef cuisinier, sur France Info
« Il avait une grande tendresse pour la profession. Il n’y avait pas un moment où il ne vous prenait pas par l’épaule et vous racontait sa dernière création, un moment qu’il avait passé en cuisine (…) C’est très douloureux aujourd’hui parce que c’est brutal ».
Guillaume Gomez, chef des cuisines du Palais de l'Elysée, sur Twitter
Tellement triste d’apprendre ce matin la disparition de cet immense chef. Le plus grand technicien que la cuisine française ait eu. Un exemple pour des générations de chefs, ce travail et cette rigueur qui mènent au titre d’Un des Meilleurs Ouvriers de France. #REP pic.twitter.com/IRxwN1RKJD
— Guillaume Gomez Chef (@ggomez_chef) 6 août 2018
Toujours sur le compte Twitter de Guillaume Gomez, nous pouvons aussi lire le communiqué la Présidence de la République:
#JoelRobuchon pic.twitter.com/IdULc6dfZm
— Guillaume Gomez Chef (@ggomez_chef) 6 août 2018
Thierry Marx, chef cuisinier sur Instagram
Gordon Ramsay, chef cuisinier, sur instagam
Périco Légasse, critique culinaire français, sur BFM TV
« Il a apporté à toute la profession culinaire au niveau mondial le sens de la rigueur, de la précision (…) Pour lui, la cuisine c’était la simplicité et il disait que le plus dur justement, c’était la simplicité ».
Gilles Pudlowski, critique gastronomique, sur Twitter
Cher #Joelrobuchon, tu nous a quitté ce matin. Maintenant, nous savons que nous sommes mortels … RIP https://t.co/9UpyV4h1eC pic.twitter.com/dLHcJKWDhw
— Gilles Pudlowski (@gillespudlowski) 6 août 2018
Le Guide Michelin, dans un communiqué
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