En tant qu’autorité de tutelle, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche se prévaut de nombreuses structures ayant pour objectif d’assurer la bonne marche des missions qui lui sont attribuées. Parmi celles-ci, la Direction générale des produits agricoles (DGPA) qui compte en son sein une Unité de Suivi des AOC/IP chargée de veiller au respect des normes de qualité et à la pérennité des produits qui bénéficient de labels de qualité. Coordinatrice au sein de cette unité, Mme Mahassen Gmati a bien voulu nous éclairer sur le monde particulier des AOC (Appellation d’origine contrôlée) et autres IP (Indication de Provenance).
Un label de qualité représente indéniablement une marque valorisante pour tout produit. Comment accéder à ce graal ?
Mme Mahassen Gmati: Le bénéfice d’une appellation d’origine contrôlée ou d’une indication de provenance est conditionné par le respect d’un cahier des charges type approuvé par arrêté du ministre, Parmi les éléments qui doivent figurer dans ce cahier des charges on cite principalement :
L’AOC est un label qui certifie que le produit est issu d’un terroir et d’un savoir-faire particulier, ce qui permet de préserver le mode de production traditionnel, de protéger la biodiversité, d’assurer la protection de la notoriété du produit, et de promouvoir sa commercialisation. Ce label garantit, par ailleurs, aux consommateurs l’authenticité et la conformité d’un produit. Outre l’AOC, qui se veut un symbole de qualité spécifique lié à l’origine, la Tunisie a conçu un autre label baptisé Indication à la provenance (IP), lequel désigne le nom du pays, d’une région naturelle ou parties de régions dont le produit tire sa particularité et sa renommé et où il est produit, transformé ou fabriqué.
Pourquoi seules les figues de Djebba ont obtenu l’AOC ?
Mme Mahassen Gmati: Vous savez, pour répondre aux critères et aux exigences de l’AOC, il faut respecter un cahier des charges bien précis. A ce titre, nous avons plusieurs variétés de figues dans plusieurs régions de la Tunisie, mais seule celle de Djebba dispose d’un tel niveau de qualité. Et malgré cela, la procédure de labellisation a pris près de deux ans. Ceci dit, nous disposons de huit autres produits bénéficiant du label AOC en Tunisie, sept concernent la filière vinicole, en plus de l’huile d’olive de Teboursouk.
Existe-t-il d’autres filières de fruits qui pourraient suivre les traces des figues de Djebba ?
Mme Mahassen Gmati: A l’heure actuelle les pommes de Sbiba, les grenades de Gabes et la Deglet Ennour, du sud tunisien, bénéficient de l’IP. Mais, nous sommes en train de travailler sur plusieurs dossiers et nous faisons de notre mieux pour élever le niveau qualitatif de plusieurs fruits et faire en sorte qu’ils deviennent aussi labellisés AOC, mais c’est un long parcours du combattant. Nous n’épargnerons toutefois aucun effort pour y arriver.
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